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  • Photo du rédacteurLouise

Vick et Corentine, la couploc'

Corentine a 19 ans, elle vient de Lille et vit à rennes depuis cette année pour ses études. Vick a 19 ans également, elle est réunionnaise, et vit en France métropolitaine depuis deux ans pour ses études. Elles se sont rencontrées à Lille l’année dernière et étudient toutes les deux à Sciences Po Rennes depuis septembre. Elles vivent en colocation et aujourd’hui elles vont nous raconter tout ça avec leurs mots à elles.



Pourquoi est-ce que vous avez décidé de vous mettre en colocation ensemble ?

Corentine : On était en train de distribuer des flyers, c’était notre job au début de l’été, on était toutes les deux il y avait personne qui passait..

Vick : La débandade !

Corentine : C’était la mort, à la Station Square Flandres à Lille.

Vick : C’était trois jours avant les résultats pour savoir où est-ce qu’on allait être à Science Po, on avait toutes les deux mis Rennes en premier choix et on avait pas les résultats du concours Grenoble, car nous avions aussi passé ce concours ci, on parlait au début d’une colocation à Grenoble. On pensait être prises à Grenoble et pas à Rennes. On s’était trop chauffées, genre ce serait trop bien, si on est dans la même ville l’année prochaine, on fait une colocation. Il y avait même l’idée d’étendre la colocation avec une autre amie. On en a parlé et en fait on s’est beaucoup trop chauffées, on était déjà en train de parler de la décoration de notre appartement. Énorme ! Après on s’est dit « Ouais mais si on a pas le concours, grosse merde parce qu’on s’est tellement chauffées sur la colocation.. ».Du coup ça s’est décidé à ce moment là.

Corentine : Pourquoi la coloc’ ? Je me voyais plus vivre en coloc car je changeais de ville donc je me voyais pas être toute seule dans un appartement loin de chez moi pour la première fois et je m’entendais bien avec Vick.

Vick : Je suis à 10 000 kilomètres de chez moi, j’avais déjà vécu cette année là où j’étais toute seule l’an passé et je me suis dit j’ai vu ce que c’est, la fin de l’année est longue et je préfère être avec quelqu’un dans la vie de tous les jours pour discuter et avoir un point de repère. En plus à Rennes on a un peu tout recommencer à zéro, et quand on est à Science Po on a du mal à sortir du cadre Science Po. Pour affronter ce milieu qui n’était pas du tout familier, on s’est dit que c’était plutôt cool d’être à deux.

Comment se passe la colocation ensembles et qu’est-ce que cela peut vous apporter au quotidien ?

Corentine : Ça se passe super bien. C’est « poilade » tous les soirs ! Quand on est un peu stressées, qu’il y a des examens on parle peut-être un peu plus mal mais c’est rien de grave.

Vick : On a une bonne communication je pense du coup ça évite les conflits.

Corentine : On se marre trop. On a un peu les mêmes modes de vie en fait donc ça se passe vachement bien. Si j’avais été avec quelqu’un d’hyper stressée sur des petites choses, ça m’aurait agacée.

Vick : C’est vraiment sous le signe du « chill » notre colocation. C’est vrai qu’on est pas trop chiantes au niveau du ménage ou quoique ce soit. On aime la même musique. On a quand même beaucoup de centres d’intérêts qui se rejoignent.

Corentine : On est potes en fait quoi ! Je te l’ai jamais dit mais moi j’ai tendance, et c’est quelque chose que je déteste chez moi, à être hyper « ça c’est à moi », à ne pas vouloir partager mes affaires, et j’aime pas ça chez moi. Du coup le fait d’être en coloc’, de partager les habits la bouffe ça a changé la donne. La coloc’ c’est la collectivisation de tout, c’est l’URSS (rires), et du coup ça m’apporte une sorte de lâcher-prise vis à vis de mes biens. Je sais pas si tu le savais mais voilà ce que ça m’apporte.

Vick : Non non, mais c’est vrai que j’ai plus d’expérience du collectif grâce au sport quand j’étais plus jeune. Mais le collectif peut aussi très mal se passer et c’est vrai que si il y a un soucis à la maison tout est impacté et on fait les mêmes études en plus. Ça m’apporte beaucoup aussi, une personne qui joue du Ukulélé dans la chambre d’à coté c’est quand même sympa (rires). La bouffe aussi parce que je suis une piètre cuisinière (rires).

Est-ce que vous avez des rituels ? Une routine que vous avez créé toutes les deux ?

Vick : Pâtes au pesto ! (rires)

Corentine : Ouais pâtes au pesto ! En fait il y a pas vraiment de rituels. Mais par exemple on fait toujours nos courses au même endroit, on achète toujours les mêmes choses.

Vick : On fait vraiment « madré et padré ». On est là contentes avec notre petit caddie. Ouais vas-y pousse le chariot ! (rires)

Corentine : Et sinon, on se donne des petits surnoms : la COUPLOC.

Vick : On a un hymne en cours de création.

Corentine : C’est une chanson à la base j’ai changé un mot et je me suis « Mmm c’est l’hymne de la coloc’ ça ». On a pas de rituels vraiment mais on va en cours ensembles, on rentre de cours ensembles. Le matin vick est énervée (rires). Vick a 8h c’est pas facile..

Vick : Du coup ça m’apporte un peu plus de punch pour aller en cours le matin. L’année dernière j’allais pas en cours le matin et quand tu es là j’y vais du coup. Elle me donne envie d’y aller.

Question un peu plus « touchy », est-ce que certaines choses se passent mal entre vous ?

Corentine : En fait c’est pas « touchy », ça se passe pas mal mais le truc c’est que je fais tout le temps à manger et vick fait tout le temps la vaisselle et il y a des fois où j’ai la flemme de pas pouvoir poser les pieds sur la table. Et en même temps, j’aime pas faire la vaisselle donc j’aurais aussi la flemme de faire la vaisselle.

Vick : Ouais mais en même temps je pourrais plus participer et faire la vaisselle. Ce semestre je vais plus m’y mettre car je sais que c’est chiant, on a eu les mêmes journées et moi j’arrive à la maison je peux me mettre une demie heure dans mon lit alors qu’elle elle doit préparer à manger. J’aide des fois mais je sais que je le fais pas assez.

Corentine : Je sais que j’ai tendance à lui dire « non non j’ai pas besoin d’aide ». Après c’est le seul point qui peut être une source de tensions. Je me souviens juste d’une chose au moment des examens blancs, des fois on avait tendance à mal se parler car on était sous pression avec les examens. Ça c’est un peu le risque quand tu vis en coloc’, c’est que tu n’es jamais vraiment isolé.

Vick: C’est vrai que quelqu’un qui ne voit pas son colocataire dans la journée, qui le voit arriver énervé, tu te dis que tu n’as rien fait pour mériter ça. Mais il faut pas prendre ça pour soit et il faut parler, communiquer.

Corentine : Après le fait d’être amies avant de se mettre en colocation a beaucoup aidé, on se connaît, on sait se parler.

Pour combien de temps vous comptez rester en colocation ensembles ?

Corentine : Au moins deux ans, après on va partir une année à l’étranger dans le cadre de nos études. Peut-être qu’après ma troisième année je ferais une année à l’étranger.

Vick : On est vraiment pas sûre de se retrouver sur rennes après cette année là. Pendant 4 voir 5 ans on risque de pas se voir avec tous nos projets, nos chemins risquent de ne pas se recroiser de si tôt.

Corentine : C’est un peu triste quand on y pense ! (rires)

Vick : On se verra en vacances !

Et le mot de la fin pour les colocs, futurs colocs et tous les autres.

Vick : Allez y !

Corentine : La c(o)oloc c’est délicieux !

Vick : Sautez le pas, même si vous avez un peu peur ! Ça vaut le coup, et c’est vraiment beaucoup de « poilades ».

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