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  • Photo du rédacteurLouise

Entrevue Musclée Avec Clem

Clémentine est l’une de mes sœurs, un de mes piliers dans la vie et il était donc très important pour moi qu’elle trouve sa place dans le projet. Aujourd’hui, je vous propose de faire connaissance avec elle à travers son enthousiasme certain pour le sport. Depuis quelques temps, j’ai remarqué qu’elle était plus affirmée, qu’elle s’acceptait davantage. J’ai toujours pensé que c’était grandement lié au sport, notamment au water-polo qu'elle pratique depuis 2 ans et dans cette entrevue, elle nous le confirme et nous raconte comment au quotidien elle fait pour être bien. Alors sortez maillots et bonnets de bain, tous à l'eau, aujourd’hui on plonge dans le grand bassin avec Clem !


Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Clémentine, j’ai 19 ans, presque 20. Je suis étudiante en licence de géographie à Brest et à coté de ça je suis étudiante salariée chez Décathlon. Je travaille avec eux 15h par semaine. Je fais aussi du water-polo et pas mal d’autres sports comme la course à pieds, j’ai couru l’année dernière un semi-marathon et j’espère pouvoir en courir un autre après l’été et je fais pas mal de musculation en salle de sport, de vélo et je pratique aussi le surf depuis quelques temps.


Est-ce que tu as confiance en toi ?

« Est-ce que j’ai confiance en moi ? » Bien ça dépend des périodes, ça dépend des moments de ma vie. Actuellement ça varie, d’un coté oui parce que je suis avec quelqu’un qui me donne beaucoup d’amour et de confiance en moi. Ça m’aide beaucoup à avancer par rapport à ma vision de mon corps, ma vision de mes projets personnels et ça m’aide beaucoup a avancer. Après, d’un autre coté, non, je n’ai pas tellement confiance en moi. Je suis blessée depuis quelques mois d’une tendinite, depuis 6 mois presque et donc je peux faire beaucoup moins de sport qu’avant.Donc des fois ça m’arrive de tirer un peu sur la corde mais les douleurs me rappellent toujours à l’ordre et du coup je peux pas faire autant qu’avant. Et cela peut me faire perdre confiance en moi car je peux prendre du poids, je peux perdre du muscle, de la force aussi. Quand on fait pas de sport pendant un moment on perd de la force. Je peux moins faire de sport qu’avant et ça ça me fait perdre confiance en moi par rapport à mon regard sur mon corps mais aussi par rapport à ma forme mentale.

Ma confiance en moi on va dire qu’elle est de plus en plus présente. C’est à dire que j’ai de moins en moins de soucis avec mon corps. Je suis de plus en plus dans l’acceptation du fait que je deviens une femme. Et que bah forcément mon corps il change, il y a des choses qui vont restées comme elles sont. Le fait que j’ai des hanches, que j’ai de la cellulite, des vergetures. Les vergetures je trouve ça très beau. Maintenant j’ai plus du tout de soucis avec ça contrairement à pendant mon adolescence. Pour la confiance en soi c’est venu petit à petit, et c’est vrai que le sport ça m’a vraiment aidé parce qu’en fait on ne s’en rend pas compte mais avec le sport on a la capacité de faire ce qu’on veut de son corps, on a la maîtrise complète de son corps et ça c’est très important pour moi aujourd’hui. Je pense que ça vient vraiment en grandissant aussi la confiance en soi. On se rend compte qu’en fait les standards de beauté sur instagram c’est que sur instagram. Un corps sans cellulite ça n’existe pas, c’est normal d’en avoir. Qu’avoir des formes c’est normal, c’est joli. Qu’avoir des petits seins, en fait, c’est pratique. Moi qui fais beaucoup de sport, si j’avais une grosse poitrine, ce serait compliqué de faire autant de sport. Surtout avec le water-polo, vu les tirs qu’on se prend des fois, ça pourrait être compliqué.

La confiance en moi est surtout venue du fait que j’ai commencé à faire du sport, aussi j’ai écouté beaucoup d’interviews, regardé beaucoup de vidéos sur le body positive, beaucoup de vidéos sur la féminité etc. Tout ça m’a fait prendre conscience des choses et j’ai aussi eu beaucoup de discussions avec mes amis, avec mon amoureux, mon entourage. Puis aussi le fait de plus porter de soutien-gorge, moi ça m’a appris à apprécier la petite poitrine que j’avais et à me dire : « Non mais en fait c’est vachement bien ! ».


Où trouves tu ta motivation au quotidien pour le sport ?

J’arrive à me motiver parce qu’en fait j’ai compris à quel point ça me fait du bien. Bon pas trop en ce moment au niveau des douleurs que je peux avoir par rapport à ma tendinite. Mais j’ai compris que ça me faisait du bien autant sur le plan physique que mental. On libère beaucoup d’hormones du plaisir quand on fait du sport et j’ai compris que ça me met en forme. Mentalement, je suis beaucoup plus active quand je fais du sport. Même quand il ne fait pas beau par exemple, on est à déprimer : « Ouai il fait pas beau, je vais rien faire de ma journée ! », et bah en fait le fait de faire du sport à ce moment là ça te motive à faire pleins d’autres choses et puis ça te motive à te bouger et ça fait du bien au mental. Moi c’est vraiment ça qui me motive. Puis de découvrir des choses aussi. Maintenant le fait que je travaille chez Décathlon me fait découvrir pleins d’autres sports. Ca me motive vraiment à en faire encore plus. C’est vrai que quand il fait beau moi, ça me donne envie de sortir, de faire du sport et pas forcement de rester chez moi à rien faire. Mais bon ça je pense que pour la plupart des gens c’est comme ça !


Raconte nous le water-polo... Comment tout ça a commencé ?

J’ai commencé il y a environ deux ans à faire du water-polo. Le water-polo pour faire simple, c’est un peu comme du handball dans l’eau. J’ai commencé parce que mon amoureux de l’époque en faisait. Je nageais pas mal à l’époque, j’avais certains objectifs, qui ne sont plus d’actualité aujourd’hui. Je voulais devenir sauveteur en mer, ce qui n’est plus du tout mon souhait. Je me suis dirigée vers le water-polo, parce qu’il y avait à ce moment là un projet de création d’une équipe féminine de polo à Brest. Du coup, c’est Charlotte, qui allait être la capitaine de l’équipe féminine qui m’a dit de venir à un entraînement pour voir et j’ai directement accroché. D’une part parce-que c’est un sport d’équipe, et aussi parce-qu’on est dans l’eau et que moi j’adore être dans l’eau. Malheureusement, au fur et à mesure il n’y a plus autant de filles. L’année dernière on était 4 ou 5 maximum à être dans l’équipe de fille. Du coup on a pas pu faire d’équipe parce-qu’il faut être minimum 8 et au mieux 13 et donc 13 filles à réunir à Brest c’était compliqué. On a donc joué avec les jeunes et cette année on est que 3 filles à jouer régulièrement, à jouer à tous les matchs et du coup on joue dans une équipe mixte.

Ça se passe bien, mais c’est vrai que des fois on aimerait bien voir comment ça joue que entre filles. C’est vrai que ce serait sans doutes plus la castagne que dans une équipe mixte. Il y a très peu d’équipe où il y a des filles en Bretagne. A savoir que nous en fait, l’équipe mixte qui est à Brest, l’Armoricaine, on joue la plupart du temps que contre des hommes. C’est difficile parfois, pas tout le temps parce-qu’en fait c’est quitte ou double. Des fois tu peux avoir des hommes qui te toucheront pratiquement pas dans l’eau, qui iront pas vers toi vraiment et d’autres qui au contraire vont profiter un peu de ta faiblesse. Parce-que c’est vrai que moi qui fais 1,60m et qui pèse pas lourd, face à des hommes qui font le double de mon poids et deux têtes de plus moi, des fois c’est pas évident d’avoir la même force. ( rires) C’est même évident qu’on a pas la même force. Du coup dans l’eau il peut y avoir un peu de contentieux mais c’est vrai que ça arrive très peu.

Le water-polo, c’est vraiment un sport où les gens ont une mentalité très agréable, très bonne. En fin de match on peut avoir des conseils d’autres joueurs adverses sur notre jeu par exemple. C’est vraiment un sport de partage et c’est vraiment cela qui m’a plu dans ce sport et aussi le fait que je me retrouve à jouer avec des filles qui sont maintenant mes copines.

Cette année je me suis vraiment fait des copines très proches au water-polo et je suis très contente de ça et je continuerais ce sport le plus longtemps possible !


Trouves-tu difficile d’être une femme dans le milieu sportif aujourd’hui ?

Je pense qu’aujourd’hui il y a beaucoup d’évolutions par rapport à ça. Moi dans le water-polo je ne remarque pas trop de différences entre les genres. Mais c’est vrai qu’en tant que femme j’ai l’impression qu’il faut toujours prouver que tu es à la hauteur, que t’es pas une « fillette ». Moi je suis au plan local, régional, je fais pas non plus de grosses compétition extrêmes, je ne suis pas trop impactée par tout ça. C’est sure par contre que si tu te prends une balle dans la gueule et que tu te mets à pleurer, ça va pas le faire. On te rapporte quand même toujours au fait que tu es une fille. En plus, souvent je suis seule avec toute une équipe de gars et la tu sais que t’es la fille, t’es l’élément rigolo, c’est toi qu’on va charrier quoi. Mais bon, je pense quand même avoir trouvé ma place dans l’équipe. Dans tous les cas, j’ai toujours été habituée à être avec des garçons, la plupart de mes copains étaient des garçons au collège et au lycée. Et là, j’ai l’impression d’avoir davantage trouvé ma place dans ce genre de groupe plus « masculin » que dans des groupes de copines par exemple. A part mes amies très proches d’enfance évidement.


Un mot de la fin ?

Carrément ! Et pour tout le monde ! C’est un peu cliché mais faites du sport ! Ça fait du bien, au moral, au physique et il faut pas hésiter, il faut se lancer et ne pas avoir peur ! Même pour des sports un peu brutes comme le water-polo, vous serez pas déçus à mon avis!


Merci à Clémentine pour sa confiance et son enthousiasme ! Les filles, l’équipe de water-polo brestoise n’attend plus que vous. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !


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